jeudi 18 juin 2009

Bisouster!

jeudi 11 juin 2009

Rwanda – Gorilles (2/2)


La région des volcans, sanctuaire préservé de nos cousins gorilles s’élève à plus de 4000 mètres d’altitude. Afin de pouvoir les observer dans leur milieu naturel, il faut se rendre au « QG » du parc protégé où les guides sont informés par talkie de la localisation des différents groupes de gorilles par des traqueurs. Ces traqueurs sont des rwandais travaillant pour le parc, ils ont été formés par Diane Fossey elle-même (Gorilles dans la Brume) et vivent dans les forêts de bambou, au plus proche des gorilles. Ils connaissent parfaitement leurs déplacements et peuvent également intervenir en signalant la présence éventuelle de braconniers.

Une fois au QG, selon les informations dont je disposais, j’optais pour le « groupe Susa » considéré comme l’un des plus difficiles à observer mais également comme l’un des plus importants par le nombre des individus qui le compose (entre 30 et 40 gorilles). Par chance, ce jour là, le groupe ne se situait qu’à seulement 45 mins de marche du point de départ du trek mais il n’est pas rare que les voyageurs se fassent « balader » pendant plus de 5 heures pour les apercevoir. Pour arriver jusqu’au groupe Susa nous avons marché au cœur de la campagne rwandaise avant de finalement pénétrer au sein des forêts de bambou qui sont leur habitat privilégié. A l’image des pandas, les gorilles sont totalement herbivores et se nourrissent alternativement au cours d’une même journée de bambous et de « salades » sauvages.

Après une quinzaine de minutes de marche dans la forêt nous sommes littéralement tombés nez à nez avec un petit gorille de 3 ou 4 ans qui s’excitait dans tous les sens. Acte de bravade, tentative pour nous impressionner ou plus simplement petit jeu avec les autres « enfants » du groupe, il vint à notre rencontre en nous fonçant dessus et nous gratifia de petits coups dans les jambes. Il s’enfuit ensuite (très satisfait lui) pour rejoindre ses autres petits amis qui se situaient à 4 mètres de nous et qui devaient bien rigoler dans leur langage simiesque.

Je faillis faire dans mon pantalon lors dans de ce premier contact…Honnêtement, on a beau avoir regardé tous les documentaires animaliers du monde, ce n’est pas la même chose quand une masse noire, poilue et grognon vient vous accueillir en vous mettant la main aux « parties »…Avec ce premier contact un peu osé, les gorilles ont pu constater que nous n’étions pas agressifs et ils nous ensuite laissé les observer pendant plus d’une heure.

Cette heure de la journée (8H-9H) est consacrée au jeu pour les petits (de 1 à 5 ans), aux démonstrations de force pour les jeunes adultes (10 ans) et au repos pour les vrais adultes (20/30 ans).

Il ne reste environ que 700 gorilles des montagnes dans le monde, 350 vivent en liberté au Rwanda au sein d’une dizaine de groupes tous visibles par l’homme. Je ne pourrais vous décrire avec exactitude ce que j’ai vu et ressenti là-bas, tout ce que j’écris n’est qu’une approximation de la réalité, les quelques photos qui accompagnent l’article vous permettront peut-être de vous faire une meilleure idée.

                                                                                                                                                     Niko

vendredi 5 juin 2009

Rwanda -Gorilles (1/2)

En partant pour l’Afrique et en faisant le choix de ne pas revenir en France pendant deux ans, je souhaitais découvrir plus profondément ce continent qui m’avait toujours attiré.

J’aime les animaux et certains m’attirent plus que d’autres. Les gorilles par leur force, leur rareté et leur proximité avec l’homme font partie de ceux là.

Pour arriver jusqu’au Rwanda où vivent les derniers gorilles de montagne (il en reste aussi quelque uns en RDC et en Ouganda) le voyage fut assez épique puisqu’il me fallut passer par le Togo et l’Ethiopie pour rallier ensuite Kigali. En 4 nuits, j’allais dormir dans 4 villes différentes : Cotonou, Lomé, Addis Abeba et enfin Musanze (province Nord du Rwanda), changer trois fois de fuseau horaire et parcourir plus de 3000 kms.

Les 2 heures de route séparant Kigali de Musanze me permirent de découvrir la beauté de ce pays qui me laissa sans voix. Le Rwanda se fait appeler le pays des 1 000 collines mais c’est celui des 10 000 collines tant le paysage est valloné et verdoyant. C’est aussi le pays d’Afrique qui possède la plus grande densité d’habitants au km2. Dans le Nord, véritable grenier alimentaire du pays, chaque parcelle de terrain est cultivée en terrasse à cause de la géographie naturelle des sols. Cela donne un aspect incroyable aux paysages en plus de forcer le respect pour ces agriculteurs qui travaillent la terre entre 1500 et 2800 mètres d’altitude.

Niko








mardi 5 mai 2009

Kike, Just buy it !

Math et Thomas sont venus nous voir à Cotonou en Décembre mais ils avaient oublié de ramener dans leurs valises un truc qui leur faisait vraiment envie : des baskets de contre façon « Made in Africa ».

Je me chargeais donc de satisfaire à cette demande. Depuis que je suis ici, j’ai remarqué qu’il existe différents niveaux de contre façons dans les baskets. Le niveau le plus bas correspond aux chaussures dont la texture s’émiette dans tes doigts quand tu exerces une pression soutenue au niveau du coup de pied. Le niveau le plus haut (niveau d’excellence J ) correspond quant à lui à de vraies Nike ou Adidas mais de 2ème ou 3ème main qui ont été « retapées » par les vendeurs ambulants. Il n’y a pas de différence de prix entre ces deux extrêmes mais c’est au client de déceler la nuance…

La mission fut assez facile, je trouvais des Stan Smith correctes pour Tom (presque pas fausses), des Nike Air Force pour Math (vraies) et même un autre petit modèle sympa pour Raf (vraies).

Quant à moi, fort de ma grande expérience, il était inconcevable que je puisse me faire berner en achetant cette magnifique paire old school de Nike Air à mi-chemin entre les chaussures d’un joueur professionnel de Bowling et celles d’Illi Nastase lorsqu’il jouait Roland Garros il y a 30 ans J .

Malheureusement, de retour à la maison, il ne me fallut que quelques minutes  (mais quelques minutes de trop) pour me rendre compte de ce que je venais d’acheter.

Je vous laisse admirer, les photos parlent d’elles-mêmes. Cela ressemble à un peu au jeu des 7 erreurs mais avec un créateur de shoes qui n’était vraiment plus très sûr du nom de la marque…



 

PS : Ce sont donc des Kike AIF mais plus certainement des NIKF….

                                                                                                                                                    Niko

A surfer is born

Lors de son séjour de 3 semaines, Ben a visité presque intégralement le Bénin mais il en a aussi profité pour se mettre au surf. Voici les photos de sa première session, pas mal pour un début.

Niko





jeudi 16 avril 2009

Surftrip au Ghana


Ma tendre moitié étant partie en France pour un mois, il a bien fallu que je m’occupe un peu afin de ne pas me morfondre dans la solitude et l’ennui.

Je profitais alors de la semaine que mon patron venait de m’accorder pour partir vers l’Ouest Ghanéen et ses spots cachés. Il me fallut 2 jours pour rallier Dixcove, à une centaine de Kms de la Côte d’Ivoire. Là-bas, sur les conseils de mes amis, j’arrivais au bout d’une piste de 15kms traversait un premier village (Akwidaa), un pont, puis un second village et enfin une baie protégée pour arriver sur le spot d’Ezile Bay. Malheureusement les conditions n’étaient pas au rdv ce jour là, en revanche ma chance fut de tomber sur un autre surfer dans cet endroit perdu. Gaizka, dont c’est le nom, est espagnol (basque pour être plus précis) et venait juste de finir un long métrage à Ouaga. Prévoyant et fou de surf, ce dernier avait ramené avec lui deux planches d’Espagne et sitôt le dernier rush tourné, il était descendu plus au Sud, là ou les vagues ont bonne réputation. Cette rencontre fut une bénédiction puisque lors des 8 jours suivants, nous avons parcouru tous les deux la côte afin de tenter de découvrir les meilleurs spots, et je vous rassure tout de suite nous avons eu quelques sessions excellentes.

Ce surftrip restera un grand moment de bonheur. Le Ghana est un pays magnifique, les conditions d’hébergement sont excellentes, les prix sont modiques, la côte océanique est accidentée et regorge de petites criques désertes. Enfin le premier surfshop du Ghana s’est ouvert depuis 2 ans à Busua. Au début les ghanéens apeurés par l’eau n’ont pas adhéré tout de suite mais maintenant ils commencent à avoir un sérieux niveau tout en gardant une ambiance dans l’eau très cool. Enfin et ce n’est pas rien, grâce à des enceintes surpuissantes, le reggae sonne à quelques encablures de la plage dès que les premiers surfers vont à l’eau J

Niko

PS : Pour plus de détails sur ce surftrip et sur les spots que j’ai découvert là-bas, faites un tour sur le groupe The endless harmattan sur Facebook, désolé pour les photos, mais ce n’est pas facile à prendre quand tu es tout seul dans l’eau…

mercredi 8 avril 2009

Retard de l’éditeur…

Ca faisait un moment que l’on n’avaient rien mis sur le blog pourtant plusieurs articles étaient près. Veuillez nous excusez pour ce retard et attendez vous à une frénésie d’articles dans les prochains jours. On pense à vous.

Ps : Bon anniversaire à Papa Pace et à Ben ;o)
Niko & Raf

Big Jack Daddy 2 (Edition Blockbuster)

Comme son premier voyage au Bénin en 2007 avait du lui paraître incomplet, mon père a donc décidé de remettre le couvert et de nous rendre une seconde visite en 2009. Si vous vous ne souveniez pas de Big Jack Daddy I, laissez moi vous dire que contrairement à de nombreuses suites, Big Jack Daddy 2 vaut largement le détour. En effet, parmi les personnes qui sont venues nous voir depuis 2 ans, très peu ont réussi à faire et à voir autant que mon père. Toutefois, les quelques zones d’ombres qui lui restaient encore à éclaircir l’ont été lors de ce second voyage. A peine arrivé à Cotonou, Big Jack décidait sans détour de partir vers le Nord du pays. Après quelques heures de bus, notre homme arrivait tranquillement à Natitingou. Bien aidé par notre ami Abdel « de pigeon » Wahabou, ils firent ensemble leurs emplettes au marché de la ville (pintade, riz, tomates…) et s’envolèrent ensuite au volant de leur moto sur les pistes désertes en direction du pays Somba. La nature lui ouvrant largement ses portes, ce dernier fit une escale de 2 jours dans le parc de la Pendjari afin d’étancher sa soif d’animaux sauvages. Au programme : buffles, antilopes, éléphants, crocodiles et même un hippo en mode terrestre à quelques mètres du 4x4. De retour à Cotonou, nous sommes alors partis, tous ensemble cette fois pour 5 jours au Togo (Kpalimé) et au Ghana (Akosombo) afin de lui faire découvrir les beautés des pays alentours. Sa troisième semaine parmi nous ayant commencé sur un rythme plus calme, Big Jack décida de « meubler » 2 jours dans la semaine où il ne savait plus trop quoi faire en partant seul vers Dassa pour vivre une expérience africaine qui, selon moi, restera comme la plus aboutie de son séjour. Peu de gens le savent mais il semble qu’une famille d’hippos séjourne dans les environs de Dassa. Mon père, sur la base de renseignements que je qualifierai de très incertains, décida alors de vérifier cette rumeur en se levant à 5h du matin pour partir à l’aventure. Grâce à un zem (taxi moto) de Dassa dont il avait fait la connaissance la veille, il fit 2heures de moto en brousse pour se rendre dans un village perdu où personne ne parlait français. Il arriva tant bien que mal à se faire comprendre, négocia une pirogue et après ½ heure sur l’eau, il réussit à trouver cette fameuse famille d’hippos (à une quinzaine de mètres seulement). Personnellement, cela fait 2 ans que je vis ici et je suis allé plusieurs fois à Dassa mais jamais je n’avais entendu parler de cette histoire. Le retour fut également assez épique puisque son taxi brousse creva deux fois et mis 5h30 pour parcourir les 150 Kms le séparant de Cotonou. Le soir en me racontant cette histoire, il a gentiment admis que cette aventure l’avait « un peu » fatigué… Bref, si vous en doutiez, le bonhomme a encore assez d’énergie pour tourner dans Big jack Daddy III.
Niko



lundi 9 février 2009

J'arrrrriiiiiiiiiiiiiive !

Pour ceux qui ne le savent pas encore, j'arrive à Paris le week-end prochain pour 1 mois ! Je pense que mon numéro de portable sera HS mais dès que j'en ai un neuf, je vous l'envoie...
Plein de bisous et à tout bientôt !

Raf

vendredi 16 janvier 2009

2009


Pour la deuxième année consécutive, nous vous souhaitons depuis notre maison au Bénin le meilleur pour 2009. Sachez également que cette année sera celle du retour (définitif…ou pas) pour Raf et moi en France. Vous pourrez croiser Raf à Paris en Février/Mars mais il faudra attendre Août/Septembre pour me voir. En attendant, on espère que ce message réchauffera un peu vos cœurs à défaut de réchauffer vos appartements. On vous embrasse fort et on pense à vous. Big Up à Math et Tom pour leur récent passage au Bénin. Ne désespère pas Tom, 2009 sera l’année de notre victoire au Pictio…et oui, c’est vrai, j’ai vérifié le Vaudoun a bien été inventé en Alsace ☺ Niko & Raf

mercredi 10 décembre 2008

Madame Catherine




Depuis notre adolescence débridée, nous avons pris l’habitude avec mes amis, de rebaptiser nos géniteurs respectifs. On peut ainsi trouver parmi cette liste non exhaustive certains « Gros Bébert », « Pop le Rasta », ou « Big Jack Daddy » mais aussi une certaine « Madame Catherine ». Madame Catherine est depuis longtemps renommée dans tous les faubourgs de l’Oise mais il aura fallu qu’elle atterrisse au Bénin pour que ce gentil quolibet prenne désormais une dimension internationale. Ne vous méprenez aucunement, Mme Catherine n’est pas (seulement) venue au Bénin dans le but d’exporter son concept de maison closes en Afrique Sub-Saharienne. Elle est également venue pour rendre une visite à son cher fils porté disparu sur le continent européen depuis un peu trop longtemps à son goût. Toutefois, sa réputation s’est rapidement propagé eu sein même de Cotonou pour finalement s’étendre à tout le sud du pays. A l’heure où j’écris ces quelques lignes « Madame Catherine » est désormais présente sur toutes les lèvres du pays Vaudoun…

Niko

lundi 3 novembre 2008

Aller-retour au Ghana

Je sais que nous n’avons pas donné beaucoup de signes de vie ces derniers temps mais pour réparer ce manque flagrant de motivation voici quelques lignes et surtout de nombreuses photos qui légitimeront notre paresse. Nous revenons une nouvelle fois de vacances au Ghana. Cette fois-ci il ne fut pas question de chevauchées dans le désert ni de baignades au milieu des hippopotames ni même d’explorations forestières dans les hauteurs de la canopée ghanéenne. Cette fois-ci il ne fut question que de paysages paradisiaques, de suite avec terrasse au bord d’un lagon, de couchers de soleil à tomber à la renverse et de délicieuses langoustes fraîches du matin. Enjoy…









jeudi 9 octobre 2008

poil aux yeux


lundi 25 août 2008

Un peu de poésie pour le cœur…

Parce qu’il n’existe pas encore de remède aux sombres nouvelles que nous recevons de France, il est toujours bon de se ressourcer avec ses amis autour d’un peu de poésie. Je vous offre les deux avec ces très jolis textes écrits par mon ami Aloïs.

Niko

Mon année béninoise prend fin.
Je dois l’expliquer à mon ami mécanicien voisin Romain. Il me demande souvent de l’argent pour manger. Si je ne lui dis pas d’aller demander à son patron, il aurait mal au ventre fin juillet. Alors je prends une feuille et commence à tracer des lignes verticales et des lignes horizontales. Je place les jours de la semaine et les dates. Je m’arrête au 20 du mois de juillet puis je commence à égrainer les jours qu’il me reste sur ce continent. 1, 2, 3 … Romain, compte avec moi. 11, 12, 13, 14. Ses yeux quittent la feuille et me regardent. Je suis content il a compris. Son regard me transperce. Il vient de comprendre ce que je n’avais pas compris. Romain c’est mon voisin. Il est apprenti depuis deux ans chez un patron mauvais. Le patron habite en face de chez moi. Deux chambres. A l’entrée à droite, une tôle posée contre le mur. Dessous c’est l’univers de Romain : son placard, sa cachette. Comme une souris, Romain s’accroupit dans l’encadrement de la porte et plonge la main sous la tôle. Les yeux dans le vague, il est chez lui.

Aloïs Richard




Je vous emmène acheter le pain
Je tourne la clé et la journée commence. Il est 7h30. Baillant, Romain balaye devant l’atelier. Mon sourire n’est que l’écho du sien. Je tourne à gauche. Les yeux rivés sur mes sandales. Je contourne la flaque. A gauche, je salue un vieux qui est torse nu. Sourire en place, athlétique. Debout devant son banc, il se lave les dents avec ce fameux bâton. Il me salue de manière très respectueuse et s’assure que tout va bien pour moi avec cette question : « Et dans l’ensemble ? ». J’aime cette expression d’une troublante globalité. Elle veut juste dire que celui qui la pose se soucie de toi. C’est déjà bien. Ensuite je tourne à droite. Déjà plus de circulation. Je suis les traces de pneus dans le sable mouillé. C’est par là que je me tremperai le moins les pieds. Je me fais klaxonner par les motos. C’est le dilemme. Soit je marche dans les traces et je me fais klaxonné car je suis sur la route, soit je marche dans le sable à côté qui n’est pas tassé. La deuxième option demande plus d’efforts à chaque pas et empêche d’être pressé. A droite je salue une dame. Sa brosse à dents dans le coin de la bouche, elle prépare son étalage. « Ca va ? » Elle me répond comme chaque matin, joignant ces mains et avec un petit hochement de tête.

Après on sourit et on rigole. On sourit car on a rien d’autre à se dire. On rigole car on le sait. Je ne veux pas griller cette salutation. Ah oui : le pain. Je lui lance un « Ca fait à tout à l’heure ». Déjà 300 mètres et le sourire commence à prendre le dessus sur le réveil. Les nuages sont blancs et moutonneux. Sans trop me mouiller, je me prédis intimement qu’il va pleuvoir aujourd’hui. Je croise une bande de frères et sœurs qui vont à l’école. Tous en uniforme, la grande sœur tient son petit frère par main. Lui, captivé par quelque chose qui est bien sûr derrière, il tourne la tête. Elle, comme une véritable maman, elle le tracte dans les VONS, évite les zems. Les zemidjans sillonnent les VONS à la recherche de clients. Les plus agréables te font signent de la main, ensuite ceux qui émettent un sifflement perçant, celui qui commande au regard de savoir de quoi il s’agit et pour finir, les plus énervants, les vulgaires, ce qu’on a pas envie de croiser, les klaxonneurs. Ils klaxonnent jusqu’à que tu leur fassent comprendre que tu n’as pas besoin de leur service. Avec tout ça, je suis arrivé au pavé. Là je tourne à gauche, il ne me reste plus que 100 mètres. Un 4x4 passe comme beaucoup d’autres. Un monsieur en costard dedans qui à l’air de devoir sauver le monde. Il semble avoir des préoccupations bien plus importantes que la moindre personne de mon quartier. Ses pneus trop larges font un bruit reconnaissable sur le pavé. La vendeuse me demande le nombre de pain que je veux par l’efficace : « Combien ? ». Je réponds trois avec la bouche et les doigts. La première addition de la journée est douloureuse. Normalement c’est 110 CFA le pain mais elle essaye de me faire payer 125 CFA. Donc si je réponds le premier se sera 330, sinon ce sera 375. En plus il faut ajouter les 130 parce qu’elle n’avait pas de monnaie hier. Pour finir, si je donne 500 je n’aurais plus de monnaie donc il faut essayer de faire passer un billet de 1000. Elle met le pain dans un sachet plastique. Tous les jours, j’ai droit au sachet. Bon, je suis écolo plus que certains et bien moins que d’autres. J’essaie d’éviter ce sachet. J’ai appris qu’il s’agissait de croyances animistes. Si il n’y a pas de sachet, quelqu’un pourrait jeter un sort à mon pain sur le chemin du retour. Je dis rien et je n’en pense pas plus ! Je prends ma monnaie et mon sachet en pensant encore une fois à ses esprits et ses sorts. Soit ils me font rire, soit ils m’exaspèrent. Sur le chemin du retour, le soleil est haut. Il est à gauche. Je suis les écoliers. Tout le monde regarde mon pain se balancer. Heureusement que j’ai mon sachet. Ceux que je soupçonne de ne pas être initiés aux « sorts sur pain », je pense qu’ils veulent connaître les habituelles alimentaires d’un blanc. C’est toujours ça de prit. En cinq minutes tout à explosé. J’ai l’impression que tout le monde est sorti. Je suis peut être un peu mieux réveillé. Je tourne dans ma VONS. Je salue le vulcanisateur de la main. Il me répond d’un signe de tête, il attend accroupi la première crevaison de la journée. Romain a fini de bailler. Je m’apprête à mettre la clé dans la serrure et j’aperçois une vendeuse ambulante. Elle passe dans les VONS et crie régulièrement pour annoncer ce qu’elle vend. Un peu comme le faisait ¬les aiguiseurs de couteau. Cette femme porte sur sa tête du pain.

Aloïs Richard

mardi 1 juillet 2008

Le train d’Ebene


Etonnant voyage que celui que nous fîmes ce vendredi. Profitant d’une invitation de Raf, je sautai sur l’occasion pour avoir la chance de découvrir le pays par un moyen qui m’était encore inconnu : le train. Les chemins de fer au Bénin sont, comme beaucoup de choses ici, un grand mystère. Par exemple, les rails parcourant le pays ont été installés en 1904 par les colons et jamais ils n’ont été remplacés depuis. Lorsque certains de ses rails semblent trop usés, les employés se contentent de les retourner et cela depuis maintenant près d’un siècle. Un autre phénomène remarquable est la présence même de chefs de gare dans les gares. Le train que nous avons pris était le premier à passer depuis trois mois pourtant chaque chef était à son poste. Près de 1000 salariés sont employés par les chemins de fer, ce qui est proprement hallucinant puisque aucun train ne circule et qu’aucun travaux de réfection n’est en cours. La moyenne horaire de travail doit se situer entre dix et quinze minutes par semaine pour ces travailleurs de l’ombre, et pourtant ils sont tous syndiqués ! Le train que nous avons pris appartient à un français passionné habitant au Bénin et possédant quelques auberges de tourisme. Sans lui ce voyage n’aurait pas été possible. Voici simplement quelques clichés de notre voyage en 1ère classe dans l’unique locomotive du Bénin, sorte de Vaudoun Express de l’Afrique de l’Ouest.

Niko

mercredi 18 juin 2008

Back to Bénin

En quittant Banfora, nous étions déjà sur le chemin du retour. Gaoua et le pays Lobi étant inaccessibles, nous avions cependant décidé de prendre notre temps pour notre descente jusqu’au Bénin. Ce choix nous mena d’abord à Bobo Dioulasso puis à Boromo. Boromo est une petite bourgade où rien ne se passe et où l’on ne trouve rien de particulier à voir ni à faire. Néanmoins elle présente un intérêt fondamental pour tout admirateur de la nature. A 8kms du village, il existe une réserve de 80 000 hectares dédiée aux éléphants. Ils sont près de 400 à vivre là en saison sèche et pour le moment personne ne les dérange car le campement sensé accueillir les touristes est en pleine reconstruction. Grâce à cela nous avons parcouru la réserve seuls, à pieds, tout en suivant les éléphants aussi longtemps que nous le souhaitions. Cet endroit a beau être une réserve, les éléphants sont totalement libres et aucune présence humaine n’est venue les perturber depuis plus d’un an. Alors oui bien sûr, nous avons dérogé à cette règle, mais le sentiment de les surprendre « chez eux », dans leur vrai milieu, était incroyable, beaucoup plus personnel et intime qu’au cœur de la Pendjari. Le lendemain, nous avons fait une dernière halte à Fada N’Gorouma (à 150 Kms de la frontière nigérienne) car je n’avais pas abandonné l’idée de passer au Niger, même pour 48h. Une fois arrivés là-bas, je ne sais toujours pas ce qui me fit changer d’avis au dernier moment, mais il semble que cela nous ait évité beaucoup de déconvenues. En effet, de retour au Bénin, nous apprîmes que des armes avaient été saisies ce jour-là à la frontière et que toute tentative de passage aurait été au mieux impossible au pire dangereuse. A la différence du Ghana, le Burkina est encore loin du développement. Il est également beaucoup plus pauvre que le Togo ou le Bénin du fait de la sécheresse de son climat. En revanche, on trouve chez ses habitants une véritable soif de culture tant musicale que cinématographique. Enfin, et à un niveau plus personnel, j’ai trouvé les Burkinabés plus désintéressés que certains autre peuples africains ce qui laisse a penser que le nom choisi par Thomas Sankara pour son pays (Burkina Faso : Le pays des hommes intègres) était loin d’être un hasard … Niko


jeudi 12 juin 2008

Banfora


Après le Sahel, il nous fallut traverser le Burkina dans toute sa diagonale pour nous rendre à Banfora, à l’extrême Sud du pays, non loin de la frontière ivoirienne. Le Burkina est un pays très sec et rien ne nous avait préparé à la richesse et à la fertilité que nous avons rencontrées dans le Sud, véritable grenier du pays. Là-bas, le sol est riche et la nature verdoyante, tout pousse, même la canne à sucre donnant ainsi l’occasion aux habitants de distiller leur propre rhum à 80°.
Le jour de notre arrivée, nous décidâmes de louer une mobylette afin de nous rendre au lac de Tengrela. Après une bonne heure d’errance nous finîmes par trouver le fameux lac alors qu’il ne se trouvait qu’à 7kms de notre point de départ. On nous proposa alors un tour en pirogue afin de voir de près les nombreuses familles d’hippopotames qui ont colonisé l’endroit. En entendant ces mots je ne pus réfréner mon désir de tenter une nouvelle fois l’expérience. Le piroguier était joyeux et confiant, comme toujours me dis-je intérieurement. Pourtant à la différence de mes nombreuses autres tentatives la rencontre eut vraiment lieu et nous pûmes ainsi observer une famille d’hippos de très près pendant plus de 20 minutes. Le spectacle fut exceptionnel mais malheureusement l’émotion et la pétoche me gagnèrent, tant et si bien que toutes mes photos (et mon film) furent bonnes à jeter.
Le lendemain, nous nous rendîmes aux dômes de Fabédougou ainsi qu’aux pics de Sindou (distants de 50 Kms). Ces deux endroits sont la conséquence de 400 millions d’année d’érosion de formations rocheuses mais le résultat est très différent d’un site à l’autre. Les pics de Sindou sont beaucoup plus effilés et donnent l’impression d’un Grand Canyon en miniature. Les dômes de Fabédougou, quant à eux, se rejoignent en une succession de petites collines rocheuses et n’ont aucun équivalent géologique connu. Les Senoufo (Peuple présent au Burkina, au Mali, au Ghana ainsi qu’en Côte d’Ivoire) vécurent là pendant plus de trois siècles avant que l’aridité de ces collines ne les chasse. En effet plus bas dans la « vallée », il existe de nombreuses cascades fournissant l’eau nécessaire aux cultures et à la vie. Nous décidâmes alors de célébrer à notre façon, cette opulente vie aquatique en découvrant les piscines naturelles cachées au sein de la végétation (Karfiguéla) … La journée avait été dure, nous méritions bien ce petit extra ☺
Le temps passa un peu trop vite à Banfora et nous n’eûmes malheureusement pas le temps de faire un tour à Gaoua pour assister au « marché de l’or » ni même d’explorer plus en profondeur le pays Lobi. Ce n’est que partie remise car la prochaine fois nous y retournerons en 4x4 pour vagabonder aussi longtemps que nous le souhaitons.

Niko

PS : Si vous cherchez l’hippopotame, il est dans l’eau…juste sous la vache ☺








lundi 9 juin 2008

Sahel, Here I come





Après avoir quitté le Nord du Bénin je souhaitais faire un saut de 48 heures au Niger pour revoir l’un des pays qui m’avait le plus marqué étant enfant. Malheureusement, ni les cinq heures de négociation passées à la frontière, ni l’aide apportée par mon ami Houssein, fin connaisseur des arcanes du pouvoir nigérien, ne nous permirent de braver l’interdiction d’un garde frontière un peu trop zélé. Contraints de rebrousser chemin, nous en profitâmes pour prendre une journée de repos à Ouagadougou et régler ainsi quelques formalités d’ordre administratif. Là-bas un charmant agent narcoleptique de l’immigration (histoire vraie) nous accorda un titre de séjour pour…un an. La chance semblait nous sourire à nouveau, il valait mieux rester au Burkina. A défaut de l’Aïr ou du Ténéré, il existe toutefois une portion désertique à l’extrême Nord du Burkina. Là-bas, les premières dunes commencent à affleurer et le Sahel ouvre ses portes à qui veut bien l’y rejoindre. En quittant Ouaga, nous avons eu la chance de pouvoir remonter vers le Nord par une route entièrement goudronnée. Arrivés à Dori (260 Kms de Ouaga) en milieu de journée, on nous appris que l’unique taxi brousse en partance pour le Sahel avait levé les voiles le matin même. Il nous fallut donc louer un 4x4 et nous fîmes ainsi la connaissance de notre étrange mais néanmoins très attachant guide Idrissa. Le trajet en 4x4 dure près de trois heures ce qui est sans comparaison avec la durée potentielle d’un voyage en taxi brousse dans cette portion du pays. Une fois arrivés à Oursi, nous allâmes nous présenter au « maire du village » en lui expliquant que nous souhaitions dormir dans les dunes. Il accepta notre requête et nous fournit un laissez-passer en bon et dû forme en échange de quelques médicaments. Une poignée de minutes plus tard une gigantesque ombre s’abattit littéralement sur nous : une tempête de sable venait de se lever. Dans ces conditions il nous fut impossible de préparer notre dîner ni même d’installer notre campement dans les dunes car le sable est si fin qu’il s’insinue partout. Le fils du chef vint alors nous trouver et nous proposa l’hospitalité au sein du village jusqu’à ce que la tempête se calme. Il n’y avait bien sûr ni électricité, ni eau courante dans sa case mais je remerciais cette tempête inattendue pour nous avoir donné l’occasion de partager ces moments de pure tranquillité en compagnie de ces habitants. Vers 22 heures nous repartîmes dans les dunes pour monter notre tente afin de pouvoir ouvrir les yeux sur ce que je souhaitais voir par dessus tout : le désert. Le réveil fut à la hauteur de mes espérances. A 6 heures du matin, le Sahel se réveille et avec lui les nombreuses caravanes de Touaregs transportant bétails, tabac, sel et toutes autres marchandises prêtes à être vendues au marché hebdomadaire. J’ai beau avoir vu beaucoup de marchés en Afrique, rien ne ressemble pourtant à l’agitation, aux couleurs, à l’ambiance de ceux où les nomades se posent le temps d’une journée pour se ravitailler et vendre les biens qu’ils transportent à dos de dromadaires. Niko

mardi 20 mai 2008

Going North

Cet article est principalement dédié aux petits français qui lisent le blog car bon nombre de ceux qui vivent à Cotonou ont déjà fait un tour dans le Nord du Bénin.

Profitant des dernières semaines de la saison sèche ainsi que de notre voyage au Burkina, nous avions décidé, Raf et moi, de passer quelques jours dans le Nord, à Natitingou non loin du pays Somba.
Afin de partir en vacances en toute tranquillité j’avais mis les bouchés doubles au boulot ces derniers temps et j’avais pour ainsi dire quelque peu négligé mon bronzage.

Cette première journée où nous nous promenâmes à moto en pays Somba me le rappela non sans quelques brûlures aux avants bras. Imaginez vous simplement pendant 5 heures dans la même position, sans protection, avec une température de 40°, vous aurez alors une petite idée de l’état dans lequel se trouvait mes bras. Pour ma part je baptiserais cette nouvelle couleur le « rosoviolacé-bigout »… (Car un peu comme le malabar du même nom, le reste du corps était blanc)
Une fois arrivés dans les Tatas Sombas nous découvrions alors une nouvelle forme d’architecture qui rappelle beaucoup celle du peuple Lobi au Sud du Burkina. En effet les habitations sont, fait assez rare, construites sur deux étages. Le RDC, sorte de petite étable, est dédié aux animaux (poulets, pintades, cochons, vaches, chiens..) mais sert également au berger ainsi qu’aux femmes qui préparaient la farine de mil ou de sorgho. L’étage est quant à lui aménagé avec plusieurs petites cases où la famille se repose (l’homme, la ou les femmes et les enfants). Enfin au milieu de ces petites cases les habitants ont construit leurs greniers à céréales afin de pouvoir conserver le fruit de leur récolte. Là encore, un détail rappelle cette fois un autre peuple de la sous région, car pour accéder aux greniers il faut utiliser de petites échelles taillées d’un seul bloc, identiques à celles qu’utilisent les Dogons au Mali.


Après la chaleur étouffante de la journée, l’orage qui éclata dans la soirée fut une bénédiction et j’en profitai pour prendre une douche en plein air avec les enfants de la famille. Cette scène improvisée aurait pu s’appeler « Nu au milieu d’une Tata », personnellement j’en garde un excellent souvenir.
Nous avons ensuite dîné d’une succulente pintade préparée par notre pote Sanny aka « Vieux Père » et nous avons poursuivi notre nuit sur le toit de la Tata, dans la case de la « vieille » (j’adore dormir avec des squelettes de moutons au dessus de ma tête, ça me rappelle un peu mon enfance et les petits jouets qu’accrochaient mes parents au dessus de mon berceau… ☺) Le climat a été assez changeant cette nuit là, le réveil fut donc matinal (5h du mat) mais il me permit de voir le soleil se lever sur ce petit coin d’un autre temps. Deux heures plus tard, nous avions changé de véhicule et étions en route pour une toute autre destination, peut-être moins authentique mais qui vaut toujours le détour quand on n’a pas l’occasion de voir des éléphants tous les jours : la Pendjari nous ouvrait ses portes. Là-bas, nous avons parfaitement endossé notre petit costume de touriste et il semble que les nombreux buffles, babouins, antilopes, phacochères, éléphants, hippos et même guépard avaient eux aussi envie de nous rencontrer.



Après une journée et demie passée dans le parc nous avons alors profité des chutes de Tanougou à 40 Kms de la Pendjari pour nous rafraîchir et nous détendre. Les chutes sont magnifiques et cela, même si nous sommes encore en saison sèche. J’en ai alors profité pour tenter d’apprendre à nager à Abdel, notre guide du jour. Il examina avec une certaine circonspection les quelques conseils de natation que je lui prodiguai. Au moment de la pratique, les mouvements furent légèrement plus désordonnés et aboutirent à ma « presque » noyade car une fois qu’Abdel n’eut plus pied il fit un choix assez simple : sa vie contre la mienne… Je m’explique : quand quelqu’un qui ne sait pas nager n’a plus pied, il fera tout ce qui est nécessaire pour maintenir sa tête hors de l’eau, c’est exactement ce qu’il se passa. Abdel me maintint donc sous l’eau aussi longtemps qu’il le jugea nécessaire pour assurer sa propre survie tout en me gratifiant de quelques coups de pieds dans les côtes. Je vous rassure, ma grande expérience des eaux troubles de la piscine de Cotonou m’avait préparé à ce genre de situation et nous nous en sortîmes avec un bon fou rire et quelques contusions....
Encore une fois la journée fut bien remplie, il s’agissait de notre dernière au Bénin avant une dizaine de jours. Le lendemain nous partions pour le Burkina.
Niko

vendredi 9 mai 2008

Les chiots



C’est par ce surnom affectif que deux de mes meilleurs potes se font appeler dès qu’ils se retrouvent ensemble. Il se trouve que cette fois ci, telle une aventure de Tintin, je vais vous raconter l’histoire des « Chiots au Bénin ».
L’arrivée de Veux coïncida avec mon départ programmé pour Lagos. Comme on n’a pas tous les jours la chance d’accueillir son plus vieil ami ni celui de reporter la date sa mort ( ☺ ) je pris le parti de repousser mon voyage au Nigeria. La première semaine de Veux au Bénin fut assez calme. Il commença à prendre son rythme (ni celui d’un européen, ni celui d’un béninois) dès le premier jour avec au programme cinq siestes quotidiennes. Une fois l’acclimatation réussie nous décidâmes de partir pour un WE sylvestre qui devait nous mener à Niaouli, non loin d’Allada.
Veux est un citadin, un vrai, mais fort de sa descendance berrichonne, il sait apprécier la nature quand il est à son contact. A Niaouli, nous avions décidé de poser notre tente en haut d’un mirador en plein cœur de la forêt mais il fallait auparavant acheter de quoi survivre dans la jungle : « Pain, Vache qui rit, thon et l’indispensable bouteille remplie de chouchou ». Une fois nos emplettes terminées, nous nous dirigeâmes vers notre bivouac. La tente fut posée en un temps record et la nuit commença à tomber peu de temps après. Le temps s’écoule différemment lorsque vous êtes coupés du monde, pour nous le temps se figea à 20h38 heure de notre coucher. Je pourrais vous raconter notre nuit ponctuée par les bruits de la forêt, les chauves souris volant en rase motte près de notre tente ou bien encore les cris d’animaux et d’oiseaux (nous décidâmes même d’en baptiser un Casio tellement son cri se rapprochait de celui d’un réveil de la même marque) mais c’est davantage notre réveil qui mérite le détour. En effet, il est difficile d’exprimer le sentiment que l’on a à voir la forêt se réveiller peu à peu au milieu de la brume. La vue en haut du mirador est imprenable et nous pouvions alors sentir une immense sensation de calme et de plénitude. Une fois nos yeux un peu plus habitués à la lumière, nous partîmes nous poser dans la forêt et nous pûmes alors observer quelques mangoustes et autres diks-diks tout en savourant nos délicieux chouchous en guise de petit déjeuner. Cette petite forêt est très agréable et permet effectivement l’observation de quelques animaux mais elle n’est rien en comparaison du parc de la Penjari qui ne fut autre que la seconde partie du voyage de Veux et Riko.
xxx

Riko arriva le dimanche soir et le lundi matin à 6h00 il était en partance pour Natitingou accompagné de son fidèle et éternel compère canin : Veux.
Les deux amis découvrirent ensemble le Nord du Bénin : les Tatas-Sombas, les chutes de Kota et bien entendu le parc de la Penjari. Ils virent à peu près tout ce qu’il y a voir là-bas : Eléphants, antilopes, babouins, hippos (oui, eux ils en ont vu…), phacochères, lions et presque guépard (je dis presque car au moment où le guépard coupa la route, les deux chiots regardaient ensemble l’allergie naissante sur la jambe droite de Riko). Une fois de retour à Cotonou pour le départ de Veux vers la France, Riko partagea notre quotidien pendant encore une semaine. A l’issu de celle-ci nous décidâmes, sur les conseils avisés de notre pote Lionel, d’aller camper aux Bouches du Roy. Pour atteindre cet endroit il faut rouler pendant une dizaine de kilomètres sur la plage. Pour l’occasion, Lionel me prêta son 4x4 et je pus à loisir assouvir ma passion du sable tel un Luc Alphant béninois. Une fois arrivés au bout de notre course nous découvrions un endroit ressemblant beaucoup à celui que nous avions vu Raf et moi au Ghana à Ada Foah sauf que ce dernier était encore plus vierge…Il n’y avait là-bas rien à part nous.
Nous nous occupâmes du feu de camp avec Riko pendant que Raf montait les tentes. Peu de temps après, quelques pêcheurs du coin firent leur apparition et nous pûmes ainsi agrémenter notre repas d’une douzaine de sardines. La soirée fut parfaite, en plus des sardines nous avions prévu l’apéro et même l’Ipod et les enceintes (c’est pas parce que l’on vit en Afrique qu’il faut renoncer à de simples plaisirs ;o)
Le WE fut vraiment une réussite mais la fin de ce dernier signifiait également celui du séjour de Riko au Bénin.
Aujourd’hui Riko est retourné à Baden en Suisse où il peut profiter autant qu’il le souhaite des pentes enneigées et Veux quant à lui est à Paris. Merci à vous les gars d’être passé nous voir, c’était vraiment top pour nous. Je suis désolé si je n’ai pas passé autant de temps que je l’aurai souhaité avec vous, mais promis je me rattraperai avec toi Veux. Ah oui, j’avais oublié de vous dire, vous pourrait bientôt lire : « Le chiot au Bénin, la suite » car mon pote Veux qui travaille pour une boite d’études d’audience vient juste de décrocher un marché au Bénin. Il sera de retour dans trois semaines. A très vite mon pote !

Niko